Fondée en février 2012

Logo

Prise de position de l'UJR

Mort d'Adama Traoré, état d'urgence et dérives sécuritaires qui en résultent

Adama Traoré, un jeune de 24 ans, est mort après avoir été interpellé par les forces de gendarmerie mardi 19 juillet au soir. Le procureur de la République a affirmé que le jeune homme a fait un "malaise cardiaque". Cette version n'est pas bien reçue par ses amis et ses proches. Quoi qu'il se soit passé durant la nuit de mardi, une chose est sûre : la violence des forces de l'ordre ne cesse de s'accentuer ! Cette violence s'inscrit dans le contexte de l'état d'urgence qui a été renouvelé pour la 4ème fois après l'attentat de Nice.

Nous savons que l'état d’urgence ne peut rien régler, bien au contraire. Il n'empêche pas les attentats terroristes. En revanche, les pouvoirs exceptionnels donnés à la police en dehors de tout contrôle des juges, leur mobilisation constante, met les policiers "sur les nerfs", avec souvent le sentiment que tout est permis dans un contexte de "guerre contre le terrorisme" : les photos et les vidéos de répression farouche contre les jeunes manifestants contre la loi travail sont toujours fraîches dans nos mémoires !

L'UJR dénonce toutes les violences policières, celles qui s'exercent contre les manifestants et celles dont sont victimes les jeunes des quartiers populaires.

Nous apportons notre soutien à la famille et aux amis d'Adama Traoré. Nous refusons la criminalisation de la contestation sociale et les justifications sécuritaires qui mettent notre liberté de contestation et d’expression en cause. Nous refusons, qu'au prétexte de combattre le terrorisme, nos droits pour un futur plus digne et plus juste soient détruits. Nous disons Non à l'état d'urgence, à l'accentuation des guerres et à toutes les violences de l'Etat. Nous disons également Non à la loi Travail, cette précarité à vie que le gouvernement nous impose à coup de 49.3, moins d'une semaine après l'attentat de Nice, au mépris des milliers de jeunes et d'ouvriers qui sont descendus dans la rue à de multiples reprises depuis février dernier.

De cette société là, on n'en veut pas, on la combat !

Nous appelons les jeunes révoltés par ce système à rejoindre l'Union des Jeunes Révolutionnaires pour mener ces combats ensemble.


Le comité de direction de l'UJR
Paris, le 22 juillet 2016