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Le second numéro du Fil Rouge est paru !

Ce nouveau numéro est sorti à l'occasion du meeting-fête organisé par le PCOF pour le 100ème anniversaire de la Révoltion d'Octobre. Il est à retrouver >> ici <<
Ci-dessous nous vous présentons un extait de l'édito ainsi que deux témoignages dans leur intégralité :

« (Dans ces pages), nous parlons plus précisément de deux points concrets qui touchent directement les jeunes : la suppression des contrats aidés et la baisse des APL. Nous évoquons les différentes mobilisations contre ces réformes et les appréciations des jeunes de l’UJR qui y ont participé.
Nous faisons également un bilan sur notre participation à la fête de l’Humanité.

La date de sortie de ce deuxième numéro de notre journal coïncide avec le 100ème anniversaire de la Révolution d’Octobre 1917.

Que représentent pour nous aujourd’hui ces événements qui ont mobilisé des millions d’ouvriers, de paysans et de soldats, et parmi eux de nombreux jeunes ? En quoi mieux les connaître peut-il servir nos luttes d’aujourd’hui ?

Si cette histoire nous intéresse, c’est parce que nous sommes convaincus que le système capitaliste-impérialiste que nous combattons est un système pourri, basé sur l’exploitation de l’Homme par l’Homme et l’oppression des peuples, et qu’il n’est pas réformable. C’est pour ça que nous nous appelons « Union des jeunes révolutionnaires ». C’est en cela que nos espoirs et nos luttes d’aujourd’hui sont le « fil rouge » qui nous relie aux combats révolutionnaires menés par les précédentes générations.

Nous aspirons à un changement radical de la société et nous pensons que la jeunesse populaire doit en être partie prenante comme cela été le cas lors de la révolution d’Octobre. »

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Suppression des Contrats aidés

Témoignage de Marie sur son expérience de contrat aidé comme moyen d’accès à un premier emploi

Mon premier « long » contrat, dans le domaine de l'audiovisuel, était un contrat unique d'insertion starter de 6 mois. Je l'ai trouvé car j'ai cherché et postulé à plusieurs offres dont celle de cette entreprise, qui figurait sur le site de pôle-emploi.
J'ai eu l'entretien et j'ai commencé à travailler 1 mois après. J’ai été embauché au SMIC et je n'ai pas eu la possibilité de négocier. C'était une création de poste, j'ai demandé à l'entretien si un CDI était envisagé au terme des 6 mois on m'a répondu « oui ».
Je ne savais pas trop ce que c'était qu'un contrat starter, mais le travail me semblait intéressant et de toute façon un poste de 6 mois dans le domaine qui t'intéresse ça ne se refuse pas ! J'ai accepté. Pendant ces 6 mois j'ai appris énormément sur le métier, et je me suis formée avec les conseils de mes différents supérieurs hiérarchiques, et je me suis vite rendue indispensable. Je me suis plu dans cette entreprise, et on m'a proposé un CDI au terme des 6 mois.

Je pense que dans mon cas, le fait que cette entreprise ait eu la possibilité d'embaucher quelqu'un avec ce type de contrat, ça a accéléré le processus d'embauche. Ça les a aidé à sauter le pas pour proposer un contrat de 6 mois directement car c'était le temps qu'il fallait pour bien apprendre les bases du métier. L'avantage c'est que l'entreprise a bénéficié d'une aide, et employer quelqu'un avec ce type de contrat lui revient moins cher que dans le cadre d'un CDD, interim ou CDDU. Ce sont des avantages non négligeables pour un patron. Mais dans le cas de cette entreprise, la quantité de travail devenait trop importante, il fallait de toute façon embaucher quelqu'un, ils ont choisi le contrat le plus avantageux pour l'entreprise tout simplement.

De plus, heureusement que mon travail et l'entreprise m'ont plu car dans ce contrat il est stipulé : « A l'issue de son contrat, le salarié recevra une indemnité destinée à compenser la précarité de sa situation égale à 10 % de sa rémunération totale brute perçue pour l'exécution du présent contrat. Elle ne lui sera toutefois pas due, si le contrat est rompu de façon anticipée soit à son initiative, soit par sa faute, soit enfin en cas de force majeure. Enfin, la dite indemnité ne sera pas versée si Mme ****** refuse toute éventuelle proposition de notre part de conclure un contrat à durée indéterminée pour le même poste de travail ou un emploi similaire assorti d'une rémunération équivalente. »

Je ne trouve pas ça très juste pour le salarié, on devrait avoir la possibilité de négocier son salaire à la signature d'un nouveau contrat en particulier lorsqu'il s'agit d'un CDI. Pour ma part j'ai réussi à négocier.

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Participation de l’UJR à la fête de l’Humanité

Gwendoline, militante de l’UJR, a participé au débat sur la question des prisonniers palestiniens sur le stand de Femme Égalité. Nous lui avons posé quelques questions :

Qu'est-ce qui t'a poussé à assister à ce débat ?

J'essaie de me tenir au courant de ce qui concerne la cause palestinienne par moi-même. Ce sujet est totalement absent des médias traditionnels, ce genre de débat est un bon moyen de s’informer.

Selon toi, en quoi la question des prisonniers politiques palestiniens est importante?

C'est un scandale pour l'humanité. L’Etat d’Israël ne cesse de violer le droit international, notamment par son système de répression à grande échelle. La détention administrative permet des enfermements systématiques, cela dans l’objectif de faire peur et de soumettre le peuple palestinien. N'oublions pas que la population palestinienne est celle qui compte le plus de prisonniers politiques au monde !

Quels sont les éléments qui t'ont le plus marquée ?

La détention administrative est l'arme de l'Etat israélien pour enfermer et casser les opposants : pas de chef d’inculpation, pas d’avocat ni de procès. La peine est de 6 mois renouvelables indéfiniment... Sur l’ensemble des détenus, la moitié sont condamnés à de lourdes peines : 10, 20 ans, voir à perpétuité. Une pratique courante consiste à relâcher la personne puis à l'arrêter de nouveau quelques jours plus tard (exemple de Tareq Qa'adan arrêté 13 fois depuis 1989). De plus, les mineurs ne sont pas en reste car on estime qu'ils sont 300 à être enfermés !

Contrairement à ce que l'on peut croire, ce ne sont pas que des militants ou des opposants qui sont détenus mais aussi des non militants activistes sur Facebook. Cela pose le problème sur la liberté d'expression. Tout palestinien exprimant son opposition à Israël peut être emprisonné.

Une grève de la faim a eu lieu en mai 2017. En quoi a-t-elle été historique ?

Les réprimés ne se laissent pas faire! L'histoire a connu plusieurs grève de la faim, la dernière date marquante est mai 2017. 41 jours de grèves, des prisonniers en état de souffrance pour exiger une négociation des conditions de détention. 1578 grévistes au début puis 800 sur la fin dont 30 ont dû être hospitalisés. Celle-ci aboutit le 27 mai avec une négociation, il est entre autre question des droits de visite : il est obtenu le droit à deux visites par mois au lieu d’une seule auparavant. Il faut saluer leur détermination !

Pendant ces nombreux jours, un mouvement de solidarité s'est mobilisé partout dans le monde comme le rappel l'AFPS (Association France Palestine solidarité). Cette grève a redynamisé le mouvement de solidarité national et international. Sur place plusieurs manifestations de soutiens avec la familles des détenus. Une incroyable coordination du peuple s'est créée ce qui a recréé une cohésion nationale. Parallèlement, en France, il y a eu notamment le rassemblement de soutien du 20 mai.

Israël a tout fait pour tenter de casser cette action : mise à l'isolement, des détenus déplacés de prisons pour casser la dynamique de grève, refus des visites, refus des soins et menace d'alimentation forcée.

Selon toi comment peut-on aider le peuple palestinien dans sa lutte ?

Tout d'abord par la solidarité, il est nécessaire et urgent d'éclairer le sort des palestiniens à chaque fois que cela nous est possible. Cela passe par la participation à des marches de soutien. Puis, c'est à chacun d'affirmer son opposition à travers un boycott de tous les jours. Cela peut s'exprimer en faisant attention aux produits du quotidien consommés (alimentaire, services..). Pour rendre son action visible il faut l'affirmer et l'assumer, oser en parler avec son entourage pour pouvoir ensuite en parler en société. Il faut rendre visible ce conflit face à l'embargo médiatique. Plus nous serons nombreux et plus la pression grandira. Le boycott est un moyen de pression économique et politique à saisir, d’autant plus qu’il est appelé par les forces progressistes en Palestine.

Par ailleurs il est important de rappeler que la lutte contre la politique de l’Etat d'Israël (basée sur l’idéologie sioniste) n’a rien à voir avec l’antisémitisme. Il s’agit d’une lutte pour la justice et la paix, contre un Etat aux pratiques illégales et inhumaines qui n’ont rien de démocratique.