Fondée en février 2012

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L'UJR invitée par l'ODJ aux Journées Anti-Impérialistes au Burkina Faso

Depuis 2016, l'Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ), la Confédération Générale du Travail du Burkina Faso (CGT-B), le Mouvement Burkinabè Démocratique pour les droits de l'Homme et des Peuples (MBDHP), l'Union Générale des Etudiants Burkinabè (UGEB) et d'autres organisations (CDAIP, Manifeste des intellectuels, KEBAYINA, SYNAMUB) organisent une activité d’envergure internationale dénommée « Journées anti-impérialistes ». Cette année, la 3ème édition s'est déroulé le 1er décembre 2018 sous le thème : « Contre les menées impérialistes et pour la liberté, la démocratie et le progrès social véritable en Afrique ».

Cette journée a débuté par une conférence découpée en deux sous-thèmes« : « Que cherchent les puissances impérialistes en Afrique » et « La domination et l'exploitation impérialiste, obstacle à l'independance au progrès social et économique véritable des pays africains ». Elle a été suivi d'animations de stands pour se conclure par un concert avec de nombreux artistes.

L'ODJ nous avait invité à participer et nous avons pu répondre présents par l'envoi d'une délégation de deux camarades. Voici la déclaration qu'ils ont lu devant l'ensemble des participants :


Chers amis, chers camarades,

Nous tenons tout d’abord à vous remercier pour votre invitation et votre accueil. Nous sommes très heureux qu’une délégation de l’Union des jeunes révolutionnaires puisse être présente dans le cadre de la troisième édition des journées anti-impérialiste.

L’Union des Jeunes Révolutionnaires a été fondée en 2012, avec l’aide du parti communiste des Ouvriers de France. Nous sommes une organisation de jeunes révolutionnaires convaincue qu’il n’y a pas d’avenir pour la jeunesse populaire en dehors d’un changement radical de société. C’est pourquoi nous disons qu’il faut renverser le système capitaliste impérialiste.

Faire grandir cette conscience dans la jeunesse et renforcer notre organisation dans un pays impérialiste comme la France est une tâche difficile et nécessite un travail de longue haleine.

Les liens que nous avons pu tisser entre l’UJR et l’Organisation Démocratique de la Jeunesse du Burkina Faso nous ont consolidé dans nos convictions anti-impérialistes. Elles nous ont permis d’avoir des éléments concrets sur les conséquences de la domination impérialiste exercée par la France au Burkina Faso et dans d’autres pays d’Afrique.

Notre engagement pour combattre le système capitaliste impérialiste, et notamment l’impérialisme français, n’a pas cessé depuis notre création. À plusieurs reprises, nos jeunes camarades ont soutenu les travailleurs immigrés sans papiers qui faisaient grève pour régulariser leur situation.

Nous disons « Ni chair à patron, ni chair à canons ! » et avec des tracts, des affichettes et des badges, nous dénonçons le recrutement de jeunes dans l’armée française. Nous expliquons la nature impérialiste des missions et des opérations de cette armée, notamment en Afrique.

En Octobre 2015, avec nos camarades de l’ODJ nous avons organisé un voyage de 7 jeunes de l’UJR au Burkina. Nous voulions connaitre la situation sur le terrain, apprendre de l’expériences de la lutte de la jeunesse burkinabè lors de l'insurrection populaire et échanger sur nos expériences respectives.

Par ailleurs, un autre peuple un peu plus proche subi les affres de la colonisation depuis des décennies. Il s'agit du peuple palestinien. Nous le soutenons, lui et sa jeunesse dans leur résistance face à l’État sioniste d'Israël. Pour les aider à améliorer concrètement leurs conditions de lutte, nous sommes parti prenante d’une campagne nationale pour la libération des enfants palestiniens emprisonnés par Israël.


Situation en France

La situation en Europe et à l’international, marquée par l’aiguisement des contradictions entre les forces impérialistes, ne laisse pas beaucoup de marge à l’impérialisme français. Il n’en devient que plus agressif contre les peuples, mais aussi contre la classe ouvrière et les couches populaires en France

Avec le gouvernement Macron, nous sommes en train de subir une accélération des reformes contre les ouvriers et les couches populaires. Code du travail, assurance chômage, aides au logement, sélection à l’université, etc. : la liste n’en finit pas ! En même temps, les cadeaux aux riches et aux patrons ne cessent de se multiplier.

Cette politique nourrit d’importantes résistances ouvrières et populaires pour des hausses de salaires, contre la précarité et le chômage, les fermetures d’usines et les suppressions de poste dans les services publics, les fermetures d’hôpitaux ou de maternité, les reformes du système éducatif… Elle multiplie les mécontentements et entraîne dans les mobilisations de nouveaux secteurs de la population.

Cette dernière période politique a été marquée également par la montée de la répression contre les contestations sociales et contre les quartiers populaires. L’UJR était dans les rues dans plusieurs manifestations et notamment celles impulsées par le collectif « Justice pour Adama » (du nom d’un jeune de la région parisienne, mort dans une gendarmerie) pour dire non à la violence policière.


Combattre ensemble l’impérialisme

Dans une déclaration commune avec l’ODJ, publiée il y a quelques années, lors d’un camp d’été de l’UJR, nous avons évoqué la question : Pourquoi avons-nous intérêt à combattre ensemble les interventions militaires des forces impérialistes ? Nous avons précisé que partout où l’impérialisme intervient, il installe le chaos. Il attise les guerres civiles réactionnaires au lieu de les éteindre, provoque des déplacements de populations, accroit la misère et le nombre de réfugiés. Les interventions de la France renforcent la position d’entreprises comme Total, Castel, Bolloré, Bouygues ou Areva qui, au Niger, empoisonne la population et impose dans les mines d’uranium de terribles conditions de travail.
Nous dénonçons ces interventions et l’implantation ou le renforcement des bases militaires comme c’est le cas, en particulier au Mali et au Burkina Faso. Nous savons que ces dispositifs de contrôle et de surveillance sont prêts à réprimer les mouvements populaires et révolutionnaires qui contestent la domination impérialiste et les régimes qui la servent.

L’exfiltration de Blaise Compaoré lors de l’insurrection populaire du peuple Burkinabè en novembre 2014 est l’un des nombreux exemples concrets du rôle de l’impérialisme dans la répression des mouvements populaires et révolutionnaires.

En France, on ose nous dire qu’il n’y aurait plus d’argent pour la protection sociale, la santé, le logement ou l’enseignement, qu’il faut faire des économies. Mais le gouvernement trouve de quoi financer le coût faramineux de ces « opérations extérieures ».


Cher amis, cher camarades,

Nous sommes aujourd'hui à Ouagadougou pour vous exprimer la solidarité internationaliste des camarades de l’UJR, celle de jeunes révolutionnaires dans un pays impérialiste.

Nous sommes conscients que nous n’arriverons pas seuls à combattre ce système cupide qui met le futur de la jeunesse populaire de la planète entière en danger.

Nous serons toujours déterminés pour renforcer les liens entre nos organisations, pour échanger, agir de façon concrète et se renforcer mutuellement.

Vive la solidarité internationaliste des peuples

A bas l’impérialisme

Troupes françaises hors d’Afrique !


Le comité de direction de l’UJR


Une vue d'ensemble de la salle.



Intervention de nos camarades.



Notre stand, qui a sucité un grand intérêtde la part de très nombreux jeunes.



La journée se termine par de nombreux concerts qui enflamment la salle.