Fondée en février 2012

Logo

Barrage de Sivens : l’État tue !

Rémi Fraisse, un jeune militant de 21 ans qui manifestait contre le barrage de Sivens est mort dimanche dernier. Rémi a été tué par une grenade offensive lancé par les forces de l’ordre.
L’UJR soutien la famille et les proches de Rémi.

Comme beaucoup d'autres jeunes mobilisés avec lui, il dénonçait le coût financier et environnemental élevé de ce projet au service d'un modèle d'agriculture intensive qui ne répond pas aux besoins des paysans et de la population et qui ne sert que les intérêts des monopoles de l'agroalimentaire et de la grande distribution.

Nous revendiquons fermement la nécessité que soit condamnés tous les responsables de cet accident, y compris les donneurs d'ordres. Nous dénonçons l’utilisation des grenades offensives utilisées pour réprimer les contestations sociales et populaire et nous considérons que cette arme doit être interdite.

Cet accident grave montre jusqu’où va la répression contre les contestations populaires. Nous dénonçons les politiques anti-démocratiques et répressives du gouvernement Hollande. Nous appelons à soutenir les jeunes et les forces progressistes qui luttent pour arrêter ce projet.

Nous appelons les jeunes révoltés par cet événement à soutenir les jeunes et les forces progressistes qui luttent pour arrêter ce projet. Des rassemblements sont prévus un peu partout en France. Il faut donner un coup d'arrêt définitif à ce projet de barrage !

Nous appelons en particulier à la mobilisation à Toulouse, dans la Région où se trouve le projet : Samedi 1er novembre 15h place du Capitole.


Paris, le 31 octobre 2014


Manifestation du 1er novembre à Toulouse pour dénoncer la mort de Remi Fraisse et le projet du barrage de Sivens

Correspondance UJR Toulouse

Malgré son organisation rapide, le rassemblement pour dénoncer la mort de Remi Fraisse et le projet de barrage a réunit du monde ! La moitié de la place du Capitole était remplie et les jeunes y étaient nombreux ! Près d'un millier de personnes. De nombreuses pancartes et banderoles contre le barrage, contre la répression et le capitalisme....

Le déploiement policier était également très important. Au début du rassemblement des policiers en civils ont essayé de contrôler l'identité de participants, mais ont du partir au fur et à mesure de l'affluence sur la place et sous la pression des manifestants. Des stations de métro ont été coupées, un hélicoptère a été mobilisé, des barrages et des contrôles ont été mis en place dans la ville aux abords de la place.

Malgré tout, le rassemblement a réussi à partir en manifestation, de manière plus ou moins anarchique, dans les petites rues du centre de Toulouse. On peut regretter que cette manifestation n'ait pas eu de but précis ni de slogans particuliers. Mais il était important qu'elle puisse se tenir. Un déploiement policier important a bloqué l'accès au Palais de Justice où la manifestation tentait de se rendre.

Ensuite les "forces de l'ordre", complètement dépassées, ont rapidement perdu le contrôle de la situation. Ce qui a permis aux manifestants de passer dans des endroits fréquentés du centre ville où les passants ont été choqués par le déploiement policier. De nombreux passants ont été gazés avec les manifestants. Certains ont pris partis pour les manifestants, scandalisés par la répression.

Contrairement à ce que le gouvernement et les médias veulent laisser entendre, les "casseurs" étaient largement minoritaires ; seuls quelques individus ont essayé de "casser" jusque tard. Alors que, après la manifestation, l'ensemble des manifestants se sont retrouvés pacifiquement vers Esquirol jusqu'à 18h puis au Capitole. Un petit sit-in a même eu lieu.

Stop à la criminalisation des mouvements sociaux !

Rendez-vous dans les prochaines manifestations.